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Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro]

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Yukimura Shun
Yukimura Shun

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MessageSujet: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeDim 3 Avr - 18:50

Yukimura Shun, professeur de civilisation, 27 ans, en « voyage scolaire », avait été l’homme parfait pendant toute la matinée.
Il avait sourit à ses chers élèves lors du petit-déjeuner, s’était enquis de leur bien-être, avait participé à une réunion de deux heures avec ses collègues pour parler du problème du retard scolaire prit par les étudiants…
Il avait été parfait.
Et maintenant son masque tombait.


Montant deux à deux les marches de l’escalier principal, le jeune professeur s’engouffra dans le réfectoire vide, et claqua la porte derrière lui.
Ca y est. Il était seul. Il pouvait se laisser aller :

« AIDEZ-MOIIII ! »

Shun se prit la tête dans les mains, désespéré.
Puis prit d’une inspiration, il envoya voler une chaise quelque mètres plus loin.

Il était dans tous ses états. Il n’avait JAMAIS voulu participer à ce voyage scolaire. JAMAIS. Il l’avait dit au directeur : « Je n’irais JAMAIS sur cette île. »

Résultat : en plus d’y être allé, contraint par sa hiérarchie, il était bloqué sur l’île.

Et ce n’était pas un voyage hahaha qu’est-ce qu’on est bien, hahaha il fait beau, hahaha je suis en vacances.
NON. C’était un voyage type Saw VI où un kidnappeur psychopathe avait enlevé une de ses élèves.


Shun s’accroupit, l’air accablé. Il faisait toujours bonne figure devant ses élèves et devant ses collègues, mais le degré de panique dans lequel il vivait l’exténuait au plus haut point.

Est-ce qu’ils allaient retrouver Kanna ? Est-ce que les villageois n’allaient pas se révéler comme des gremlins assoiffés de sang et les tuer dans leur sommeil ? Est-ce qu’il pourrait un jour confier ses peurs à un de ses camarades sans semer encore plus de panique ?

Kennedy, la reine d’Angleterre, l’empereur du Japon, le premier ministre Coréen… Yukimura connaissait par cœur l’histoire de ces grands noms, mais aucun n’avaient vécu une expérience similaire.
Le passé est toujours censé avoir les réponses, et donner les clefs pour comprendre le présent. Comment faire quand le passé n’apporte aucune aide ?
Shun s’assit par terre, le regard vide.

Après quelques minutes, un bruit de pas le sortit de sa torpeur. Avec horreur, il vit une touffe de cheveux noires dépasser d’un plan de travail, de l’autre côté du réfectoire.
Shun mit la main devant la bouche, désemparé.
Si c’était un autre professeur, il pourrait lui demander de se taire sur son attitude paniquée.
Mais si c’était un élève… c’était bien pire ! Il était l’enseignant, il devait donner l’exemple ! Jeter une chaise et gémir dans son coin n’était pas du tout un modèle de comportement !!
Mais … Mais… Un doute assaillit Shun.
Si ce n’était ni un professeur, ni un élève ? Si c’était au contraire … un fou, un dérangé ? Peut-être même le kidnappeur de Kanna qui essayait de retenter sa chance avec un autre élève ?

Yukimura se leva silencieusement, ses jambes tremblant légèrement. Prenant une chaise à deux mains et la levant au-dessus de sa tête, il s’approcha du plan de travail.

« M… Montrez-vous !! »

Son ton était menaçant à souhait, malgré la terreur qui envahissait le jeune homme.
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeDim 3 Avr - 21:41

Hj - Si tu as vu mes autres rps et que tu as eu peur des pavés, je me suis adaptée et j'ai moins écrit ~ :37:


Aujourd’hui, Seitaro avait reçu un appel de Sataki-san, la gérante de l’auberge non loin du village où il résidait. Vous savez, cette auberge où actuellement, des lycéens résidaient ? Bien que le jeune homme soit très pris par son métier d’avocat et qu’en dehors de cela il sortait peu de chez lui, il avait quand même eu vent de cette histoire de kidnapping, et franchement cela ne lui faisait ni chaud ni froid car il savait qu’il était tout bonnement impuissant. Et pas assez téméraire pour lancer une enquête. Bref, il avait donc reçu un appel de la gérante de l’hôtel lui disant qu’il fallait qu’il passe un peu discuter lorsqu’il aurait le temps. Sei’ avait été surpris de la demande de Sataki-san, mais il avait accepté l’invitation. Après tout il ne fallait pas qu’il devienne un être asociable, et cette femme se révélait fort sympathique bien que cela s’arrête là pour lui. Seulement il n’avait pas échappé aux petits regards en coin, et avait compris les intentions de la gérante. Mais d’une, elle avait huit ans de plus que lui, de deux elle ne l’intéressait pas, et de trois son histoire avec son ex-femme était encore trop fraîche dans sa tête.

Il décida donc de se rendre à l’auberge directement après le boulot. Comme chaque matin et chaque soir, il fit le trajet entre Naha et le village à pied, et même si la marche était très bonne pour la santé, il languissait le jour où les transports en commun desserviraient la bourgade.
Guilleret, il se mit à siffler sur le trajet. Aujourd’hui avait été une bonne journée, et il s’était fait complimenter par son supérieur pour le travail efficace qu’il fournissait. Les compliments sur son travail flattaient non seulement Seitaro, mais le motivaient à poursuivre dans cette voie. Tout le monde fonctionnait ainsi, nan ?
Bref, au bout d’un bon moment, il arriva devant ladite auberge. Souriant, il pénétra à l’intérieur, prêt à saluer chaleureusement Sataki-san. Seulement il n’y avait personne derrière le comptoir de l’accueil. Peut-être était-elle sortie faire des courses ? Seitaro aurait dû prévenir de son arrivée histoire de savoir où elle se trouverait à ce moment-là. Mais elle cumulait de nombreuses tâches au sein de son établissement alors peut-être qu’elle était dans une autre pièce.

Sans s’aventurer bien loin, il s’engagea dans le couloir face à lui et ouvrit une première porte, donnant sur une petite pièce faisant office d’infirmerie d’urgence. Il passa la tête à l’intérieur, mais la pièce était vide. Tant pis.
Il se balada un peu plus loin. Il allait ouvrir une porte, quand un bruit sourd d’un objet qui s’écrase sur le sol se fit entendre. Surpris, il ouvrit la porte d’un coup sec et se retrouva dans les cuisines. Le bruit provenait de quelque part par là, cependant il n’y avait personne. Seitaro s’avança encore et trouva l’accès au réfectoire de l’auberge. Le spectacle auquel il assista l’étonna encore plus : un homme d’âge mûr, brandissait une chaise en l’air, le regard soupçonneux et apeuré à la fois. Il entendit un « montrez-vous » et comprit que de là où il était, le type ne le voyait pas. Sei sortit donc du poteau qui le dissimulait involontairement et s’avança prudemment vers l’inconnu qui n’avait pas l’air commode :

« Ano … Tout va bien ? »
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Yukimura Shun
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeDim 3 Avr - 23:07

Yukimura Shun vivait un grand moment. Il allait sûrement attraper le kidnappeur fou qui faisait régner la terreur parmi les élèves, et être acclamé par sa hiérarchie.
Il voyait déjà les banderoles annonçant son retour à l’école.
Tel Iwao Ôyama durant la guerre Russo-Japonaise de 1904, il serait un véritable héro.
Bon en attendant il était totalement pétrifié, mais cela n’est qu’un petit détail.

Une tête brune à l’expression légèrement interloquée fit face à Shun, qui observa avec triomphe que non, ce n’était ni un élève ni un professeur !
C’était bien le rôdeur qui cherchait une nouvelle proie. Mais cette fois ce jeune psychopathe s’était trompé de cible. Il était tombé sur la mauvaise personne.


Yukimura Shun recula agilement de quelques pas, sa chaise toujours brandie en l’air, le regard furieux.

« Ano… Tout va bien ? »

La voix de l’étranger, qui visiblement ne comprenait que ça y est, il était prit, dans deux minutes il serait sous les verrous !, fit éclater de rire Shun.
Cette personne était vraiment sans remords. Après avoir kidnappé la gentille Kanna, le voilà qui réapparaissait derrière un frigo pour demander si tout allait bien… Le toupet !

« Haha… HA ! »
Un rire étranglé se fit entendre.

Shun avait conscience du danger potentiel dans lequel il se trouvait, mais il savait aussi que sa chaise était une arme suffisante pour assommer son adversaire.
Il se sentait de taille à affronter le jeune fou.

« non … NON ! Tout ne va pas bien. »

Yukimura reprenait de plus en plus de confiance en lui.
D’ailleurs un seul coup d’œil d’une personne extérieure aurait pu déterminer l’issue du combat à venir.
La différence de taille entre Shun et le pauvre malheureux était ridiculement grande.

Yukimura fit tournoyer sa chaise dans l’air, son ton menaçant :

« Où est Kanna ? Hein ? Tout ira bien le jour où elle sera de nouveau avec nous ! En attendant… »


Shun, le souffle court par la colère qui faisait rage en lui, abaissa sa chaise pour finalement la laisser tomber sur le sol, en un grand claquement métallique. S’il devait attaquer cet homme, ce sera à mains nues.

« En attendant … »

Il s’approcha de son petit adversaire, et le prit par le col.
Il avait vu tant de fois dans des films les héros policiers prendre le coupable, pour le balancer contre un mur et le terroriser à jamais.
Là c’était un peu plus difficile car il y avait bien dix mètres entre le mur et le jeune kidnappeur.

Yukimura lâcha rapidement le col de son adversaire, et s’installa sur une chaise, reprenant un air sûr de lui.

« En attendant tu es coincé ici avec moi, et tu vas tout me dire. Qui tu es, pourquoi tu as kidnappé cette élève, où elle se trouve, qui d’autre voulais-tu attaquer,… Je veux tout savoir. »


Le regard de Yukimura était malgré lui redevenu celui du professeur d’histoire qui demande avec obstination les faits exacts, et qui ne tolérera aucune erreur.
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeDim 3 Avr - 23:34

Ce type n’avait vraiment pas l’air commode. Intérieurement, Seitaro commençait à s’inquiéter, et aurait bien voulu faire volte-face et rentrer sagement chez lui pour plonger le nez dans ses dossiers, mais l’homme l’interpellait avec sa chaise. Pourquoi s’armait-il ainsi, et était sur la défensive ? En quoi Seitaro avait l’air agressif, dans son petit costume trois pièce d’avocat bien propre sur lui-même, bien peigné, les chaussures cirées ?
C’est alors que son cerveau fit ‘tilt’. Cet homme le prenait pour le rôdeur qui avait enlevé leur élève ! Pourquoi n’avait-il pas saisi ce fait plus tôt ? Ils devaient tous être à cran entre les élèves et les profs, et quant à lui, ce devait être un prof particulièrement impliqué dans les investigations pour en venir à se saisir d’une chaise devant le premier inconnu qui passait.
Alors Sei, par prudence, ne bougea pas de l’endroit où il se tenait, tout en demandant calmement si tout allait bien. Pour toute réponse, il eut droit à un rire nerveux de la part du brun, puis il le fixa avec sérieux et nervosité et lui dit que « non, tout n’allait pas bien. » D’un côté, Sei’ le voyait très bien que quelque chose clochait, il fallait vraiment être le dernier des imbéciles pour ne pas s’en apercevoir ! Il avait posé cette question en espérant dérider l’inconnu, mais apparemment il n’avait fait qu’amplifier ses soupçons.

Seitaro le regarda avec un regard à mi-chemin entre l’inquiétude et l’incompréhension. Il se demandait aussi à quel moment le brun allait se prendre la chaise dans la figure à force de la faire tournoyer au-dessus de sa tête. Perplexe, il suivait le mouvement du mobilier sans réagir.
Et puis il s’exprima de nouveau. Parlant d’une certaine Kanna qui était parfaitement inconnue aux oreilles et à la vue du jeune avocat. Mais au vu de la situation, il présuma que ce devait être la jeune fille kidnappée et que ce professeur le prenait réellement pour le kidnappeur. Cela devenait ridicule, et Seitaro allait répliquer qu’il n’était rien de tout ça, mais l’inconnu reprit sa phrase en laissant comme du suspense. En attendant quoi ?!

Il posa alors la chaise qui grinça en entrant en contact avec le sol, bruit désagréable que l’avocat ne supportait pas. Il en grimaça d’ailleurs, et sa grimace resta figée sur son visage quand l’homme se rapprocha de lui et le prit par le col. Il avait l’air bien bâti et robuste, alors que lui c’était un gringalet de première, n’ayant pas plus de muscle que cela et pas apte à la défense à mains nues. Il déglutit avec difficulté. Il s’était pris pour un flic dans une série policière ? A ce moment-là, il lui faisait penser au personnage de Ninomiya dans Maou, dans le premier épisode, quand il empoignait l’avocat Naruse – qui lui ressemble ETRANGEMENT d’ailleurs XDD’- par le col, sans savoir pourquoi réellement. Sei’ essayait de garder son calme, il n’avait rien demandé à personne, et le voilà aux prises avec un professeur angoissé qui attaquait le premier venu sur son chemin.

« Attendez, vous faites erreur … je … »

Puis l’enseignant le lâcha, et s’installa sur la chaise qui lui servait d’arme un peu plus tôt. Déglutissant à nouveau, Sei’ remit son col en place et arbora un regard froid. Ce type était d’une impulsivité déconcertante, vous n’avez pas idée d’attaquer n’importe qui comme ça !
Pensant qu’il l’avait lâché et qu’il s’était laissé mollement tomber sur la chaise parce qu’il s’était rendu compte qu’il s’en prenait à la mauvaise personne, Seitaro allait repartir quand l’autre lui annonça qu’il était maintenant coincé ici avec lui, et il lui posa trois questions en rapport avec l’enlèvement auxquelles il ne pouvait bien sûr pas répondre. Jetant un regard méprisant à ce type un peu dérangé, il dit froidement :

« Vous vous méprenez, mon cher. Je suis avocat à Naha et j’aurais bien voulu aider dans cette affaire d’enlèvement, mais si je me fais agresser par son propre entourage, je m’abstiendrai de donner de ma personne. Et une telle attitude de la part d’un enseignant, je demande à voir celle de vos élèves . . . »
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeLun 4 Avr - 0:07


Yukimura attendait des explications. Il n’avait pas passé une semaine infernale, avec les coups de téléphones angoissés des parents, les pleurs de certains élèves, le regard perdu de ses collègues pour rester sans réponses.
Il exigeait des excuses, des repentirs, il voulait connaître l’origine de cette situation.

Devant son ultimatum, il s’attendait à voir le coupable prostré devant lui s’écrouler en pleurant, ou se mettre à genoux, accablé par les remords…
Il connaissait bien les attitudes des criminels une fois attrapés par les valeureux justiciers, il avait vu ses classiques.

Mais rien ne le préparait à la scène suivante.
Un ton froid accompagna une tirade inattendue :

« Vous vous méprenez, mon cher. Je suis avocat à Naha et j’aurais bien voulu aider dans cette affaire d’enlèvement, mais si je me fais agresser par son propre entourage, je m’abstiendrai de donner de ma personne. Et une telle attitude de la part d’un enseignant, je demande à voir celle de vos élèves . . . »

Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, Shun observait l’énergumène.
Pas de pleurs, pas de supplications, mais… une riposte ? Le coupable osait nier toute implication dans le crime ?

Yukimura se passa nerveusement la main dans les cheveux, ne quittant pas des yeux celui qu’il considérait toujours comme son adversaire.

Il réfléchissait à ce qu’il venait de se passer. L’inconnu dangereux prétendait être avocat, ce qui aurait été hilarant si l’enlèvement tragique n’avait pas eu lieu.

En y repensant, cette déclaration prouvait bien les gros troubles mentaux du kidnappeur. Il n’avait visiblement aucune idée de ce qu’il faisait, ou de ce qu’il disait ! Il venait d’assurer avec un certain aplomb être avocat, autrement dit la carrière la plus extrême par rapport aux crimes qu’il commettait.

Yukimura continuait son fil de pensées. Oui, l’individu était dangereux et incontrôlable, mais il y avait une chance qu’une fois Kanna kidnappée, il ne l’ait pas violentée. Peut-être qu’il n’avait même pas compris qu’il faisait quelque chose de mal !
Comment savoir ce qu’il pouvait se passer dans l’esprit d’un fou ? C’était impossible !

A moins peut-être de savoir de quelle maladie il était atteint… Cela pourrait aider Shun à déterminer le comportement approprié.

Changeant de tactique, il essaya de sourire légèrement au psychopathe dangereux, et lui murmura gentiment :

« Mais oui vous êtes un avocat. C’est très bien ça d’être un avocat. On en a toujours besoin, des avocats !

Dites-moi… le soir… avant de dormir… avant de faire dodo… vous prenez des petites pilules ? Elles sont de quelles couleurs les pilules ? Peut-être que vous vous souvenez du nom inscrit sur la boîte ? »


Yukimura attendait avec impatience la réponse de son interlocuteur.
En étudiant l’histoire, il avait passé du temps à examiner différents problèmes mentaux de certaines personnes politiques, et se sentait capable de maintenir une conversation avec une personne atteinte de troubles psychiques.

Il connaissait par cœur les bases : parler lentement, doucement, pas de gestes brusque (son entrée en scène avec la chaise n’était pas des meilleures, rétrospectivement), et surtout montrer au malade que l’on comprend sa souffrance et que l’on est de son côté.
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeLun 4 Avr - 0:32

Cette situation, inquiétante au début, devenait tout bonnement ridicule. Seitaro regardait ce type se complaire dans son délire qu’il avait capturé le fameux kidnappeur et qu’il était le héros du siècle. Non mais à un moment donné il fallait arrêter de planer et redescendre sur Terre. Sérieusement. Pendant un instant, Seitaro eut l’infime espoir que le professeur allait admettre ses torts et proclamer des excuses, après la tirade glaciale à laquelle il venait d’avoir droit, mais cela en fut tout autrement.
Il fut alors animé de nombreux tics d’étonnement et de nervosité, notamment les yeux ronds comme des soucoupes, l’air béat avec la bouche entr’ouverte, le geste maladroit de la main dans les cheveux … Il en avait vu des clients avec ces manies incessantes, et c’était franchement agaçant d’avoir les yeux rivés là-dessus, même si en général Sei prenait sur lui.
En tout cas, le professeur n’avait pas l’air convaincu et semblait en proie à un conflit intérieur avec lui-même. Seitaro aurait pu profiter de ce moment d’inattention pour s’éclipser, mais face à un individu aussi étrange, il redoutait la moindre de ses réactions qui pourrait se révéler excessive. Limite ce gars-là devait encore plus flipper que la victime elle-même ! C’en était risible, mais Seitaro ne rit pas, par prudence. Même si c’était un gros rire jaune qui était coincé au fond de sa gorge.

Lui aussi était nerveux, et son tic à lui était de replacer son col de chemise comme il devait être, puis mettre les mains dans ses poches, puis replacer à nouveau le col, persuadé qu’il avait bougé entre temps … Combien de temps allait-il rester coincé avec cet énergumène dans ce réfectoire ? Il nota mentalement qu’il fallait absolument qu’il prévienne Sataki-san afin qu’elle garde un œil sur lui, parce qu’il avait l’air tellement imprévisible et barré dans ses délires solitaires qu’il pouvait faire des actes non voulus. Il réprima un soupira et s’adossa contre une colonne derrière lui, attendant la nouvelle intervention de l’inconnu.

Il sembla reconnaître son statut d’avocat, soulignant qu’il en fallait des avocats. Sauf qu’il lui parlait comme à un gamin de quatre ans et que cela commençait fortement à déplaire à Seitaro. Décidément, il lui arrivait de ces événements en ce moment, à lui qui rêvait d’une petite vie paisible ! Entre Suo le blond perturbateur et cette pseudo séquestration avec un professeur particulièrement dérangé dans sa tête … Il avait gagné le gros lot on dirait. Il avait juste envie de rentrer chez lui, vraiment.

« Dites-moi… le soir… avant de dormir… avant de faire dodo… vous prenez des petites pilules ? Elles sont de quelles couleurs les pilules ? Peut-être que vous vous souvenez du nom inscrit sur la boîte ? »

Pardon ? C’était quoi encore cette histoire de pilules ? Il se fichaient de lui là, ou il était sérieux ? Il lui parlait extrêmement lentement, utilisait des mots enfantins, répétait le mot « pilule » inlassablement. Seitaro se renfrogna, se rendant compte que son vis-à-vis était en train de le prendre pour quelqu’un qui avait des troubles psychologique et se droguait aux cachets. Et puis quoi encore, bientôt il allait apprendre qu’il était le diable en personne aussi ?! (non je ne fais AUCUNE référence à Maou o/)

« Attendez une minute … C’est vous qui depuis tout à l’heure vous entêtez à me prendre pour votre kidnappeur, vous m’attaquez avec une chaise, vous m’empoignez par le col, vous m’accablez de questions et d’accusations sans but et sans preuve, et c’est moi qui prend les pilules ? Vous … VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE LA ! »

Ca y est, les nerfs de Seitaro avaient lâché et il avait haussé le ton. Cette histoire commençait sérieusement à l’agacer, on nageait, non, on pataugeait bêtement dans le ridicule, l’histoire la plus saugrenue qui soit. S’il n’avait pas peur que ce type commette un acte démesuré en sa présence, Seitaro se serait déjà barré vite fait bien fait.

« Rappelez-moi quelle matière vous enseignez ? »

Histoire de le faire changer un peu de sujet, qu’il arrête ses délires avec ses pilules et son enlèvement.
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Yukimura Shun
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeMer 6 Avr - 0:47

Shun le psychiatre était en mode activé.
Il avait un air attentif, ne fusillait pas du regard le jeune criminel –malgré son envie de le remettre à sa place-, et esquissait un sourire compatissant.
Il savait que Freud serait fier de lui.

Pourtant la question posée de façon si douce et si gentille au jeune fou eut un effet dévastateur.
L’interlocuteur de Yukimura devint tout à coup agité, son ton s’éleva brusquement, et une longue série de reproche fut adressée au pauvre professeur :

« Attendez une minute … C’est vous qui depuis tout à l’heure vous entêtez à me prendre pour votre kidnappeur, vous m’attaquez avec une chaise, vous m’empoignez par le col, vous m’accablez de questions et d’accusations sans but et sans preuve, et c’est moi qui prend les pilules ? Vous … VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE LA ! »

Yukimura cligna des yeux, abasourdi.
Ca y est, le psychopathe était revenu à son mode violent.
C’était inattendu –surtout avec les paroles rassurantes que lui avait adressées Shun- mais cela prouvait une nouvelle fois le côté instable et lunatique de l’individu.

Essayant de trouver une nouvelle manière d’interagir avec le jeune criminel, la question de ce dernier surprit Yukimura :

« Rappelez-moi quelle matière vous enseignez ? »

Quel… était … le rapport ?
Si Shun lui répondait « les maths », le fou allait-il le découper en un nombre de morceaux pairs ?
Si sa réponse était « l’anglais », le kidnappeur allait-il lui faire réciter ses dernières paroles en plusieurs langues ?
Le côté surprenant et hors de propos de la question rendait Yukimura encore plus tendu.
Qu’allait faire son interlocuteur ?

Il ne restait plus qu’une solution au jeune professeur.
Avant que le fou ne puisse tenter quoi que ce soit, c’était à lui de prendre les choses en main.

Yukimura sortit d’un coup son portable de sa poche, prit un cliché de l’individu dangereux, et sortit précipitamment de la pièce, bloquant la porte derrière lui.

Il envoya la photo en pièce jointe au commissariat du village.
Après moins d’une minute d’attente, son portable vibra, et un message apparut en capitales :

Citation :
NABESHIMA-SENSEI, AVOCAT. POURQUOI ENVOYER PHOTO ?

Yukimura fixa son portable. Il lu une fois le message, cligna des yeux, relu une nouvelle fois le message. Non, c’était bien ce qui était écrit.
Avocat.

Le professeur se passa une main sur le visage, se sentant soudainement épuisé.
Que venait-il de faire ?

Il étudia la scène sous l’angle de l’inconnu, qui se révélait vraiment être un avocat.

Yukimura l’avait menacé d’une chaise, lui avait hurlé dessus qu’il était le kidnappeur de Kanna, l’avait pris par le col, lui avait demandé le nom de ses « petites pilules colorées », et l’avait maintenant enfermé dans un réfectoire.

Le professeur se massa les tempes, dans un effort d’y voir plus clair.
Sa situation n’était vraiment pas fameuse.
Un avocat était la dernière personne avec laquelle il voulait avoir des ennuis.

Une sorte de soupir allié d’un gémissement s’échappa de ses lèvres.
Tournant la poignée comme si elle pesait deux tonnes, le jeune homme pénétra à nouveau dans le réfectoire, la tête baissée.

Prit d’une inspiration, il se courba à 90°, et lança d’une voix claire :

« Excusez-moi ! »
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeMer 6 Avr - 10:25

Il fallait vraiment le vouloir, et être tenace pour sortir Nabeshima de ses gonds. En effet le jeune avocat était réputé pour être un homme calme et vraiment difficile à énerver. En général c’était le type qui se laissait vraiment porter par les événements, ne planifiant rien hormis son emploi du temps au cabinet. Mais là, il était terriblement agacé par la tournure que prenaient les choses et ce professeur complètement à côté de ses pompes avait réussi à le mettre en colère, à force de réellement le prendre pour un demeuré.
Il était extrêmement rare que Seitarô jure, et pourtant il venait de le faire à l’instant. Mais franchement, le prendre pour le kidnappeur … Cet homme était-il assez naïf pour croire qu’un rôdeur se montrerait si facilement dans le secteur où logeaient les éventuelles victimes ? Il avait l’air d’avoir vu beaucoup de films, mais n’avait sans doute pas saisi qu’en général un kidnappeur, aussi novice qu’il soit, était un minimum rusé et savait se faire discret dans la mesure du possible. Or, Seitarô était entré dans le réfectoire sans plus de ménagement, et avait demandé à l’autre avec sa chaise si tout allait bien. Un coupable, dès qu’il aurait vu du mouvement, se serait sans doute enfui aussi sec, ou alors il savait très bien jouer la comédie. En tout cas le jeune avocat n’avait plus du tout apprécié le jeu quand le professeur s’était mis à parler de pilules bizarres.

Lorsqu’il lui demanda quelle matière il enseignait, histoire d’orienter la discussion sur autre chose que cette histoire d’enlèvement, pour qu’il puisse retrouver sa sérénité habituelle, Seitarô put voir les yeux de l’enseignant s’écarquiller de stupeur. Il ne répondit pas tout de suite, semblant réfléchir à toute vitesse. Au moins, il lui avait trouvé une occupation. Mais tout de même, il était long à la détente pour se souvenir de la matière qu’il enseignait ! S’il savait ce qui trottait dans la tête du brun en ce moment …
La réaction que l’enseignant eut surprit réellement Seitarô. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, il avait sorti son téléphone portable et l’avait pris en photo, avant de s’éclipser précipitamment du réfectoire. Nabeshima, bon avocat dans l’âme, s’écria :

« EH ! Le droit à l’image, vous connaiss- »

Mais l’individu avait déjà filé et semblait bloquer la porte. Seitarô avait beau essayer de tourner la poignée, elle ne cédait pas. Et il fallait avouer que le professeur avait l’air bien plus robuste que lui, qui ne faisait ni sport ni musculation. Agacé, épuisé, il était maintenant enfermé dans le réfectoire de l’unique auberge de son village. Qu’il aurait aimé rentrer chez lui et poursuivre l’écriture de son roman ! En tout cas, avec cette histoire à dormir debout, il aurait de la matière pour écrire, ça c’était certain. Un professeur accusant un avocat de kidnapping et le séquestrant lui-même, c’était franchement paradoxal.

Et puis l’individu refit surface dans la pièce. Entre temps, Nabeshima qui s’était assis sur une chaise pour attendre dans une position un peu plus confortable que celle dans laquelle il était –adossé contre une colonne, se redressa aussi sec et fixa intensément son vis-à-vis.
Il avait la tête baissée et semblait penaud. Inquisiteur, Seitarô le suivit du regard lorsqu’il se courba à quatre-vingt-dix degrés et lui présenta ses plus plates excuses. Surpris, Seitarô écarquilla les yeux à son tour, et attendit que l’autre se redresse dans une position normale avant de dire, encore méfiant, pensant que c’était une ruse pour l’attraper :

« Puis-je me permettre de vous demander ce qui vous a fait changer d’avis ? »

Il marqua une pause, et se souvint que cet ahuri l’avait pris en photo.

« Qu’avez-vous fait de la photo que vous avez prise ? »

L’enseignant avait beau lui avoir présenté ses excuses, Nabeshima était encore sur la défensive, n’arrivant pas encore à se décider s’il était sincère ou s’il avait déniché une nouvelle tactique de film pour le piéger ou je ne sais quel autre délire loufoque. Perplexe, il attendait.
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Yukimura Shun
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeMer 6 Avr - 11:34

Yukimura, le corps plié en un angle droit, attendit un instant avant de s’aventurer à relever la tête.
Son interlocuteur, maintenant identifié comme Nabeshima-sensei, le fixait avec une expression d’incrédulité liée à de la méfiance.
Le pauvre interlocuteur de Shun était bien dans son droit d’avoir quelques réserves après la scène qu’il venait de vivre.

Le professeur resta sans rien dire, avant que le silence ne soit rompu par deux tirades de l’avocat.

« Puis-je me permettre de vous demander ce qui vous a fait changer d’avis ? »
« Qu’avez-vous fait de la photo que vous avez prise ? »


Yukimura sortit maladroitement son portable de sa poche et le fixa du regard, comme si l’objet électronique allait le sauver de cette situation inconfortable en lui disant quoi répondre.

S’éclaircissant la voix, il commença :

« Je… J’ai envoyé votre photo au commissariat de police, qui vous a immédiatement identifié. »

Il s’empressa d’ajouter :

« Bien sûr je ne vais pas garder votre photo ! »

Un « pouic » aigu confirma la suppression de l’image.


Ayant des difficultés à supporter la tension régnant dans la pièce, Yukimura commença à faire quelques pas, pour repérer sur un évier une cruche remplie de thé froid.
Il s’en approcha, et sortit deux tasses pour son interlocuteur et lui.

Revenant vers Nabeshima, il se souvint qu’il n’avait faillit à la règle des présentations.
Posant le nécessaire à thé sur une table, il s’inclina légèrement en annonçant :

« Je m’appelle Yukimura Shun, professeur de civilisation à Tôkyô. Enchanté. »

Se passant nerveusement la main dans les cheveux, il se hasarda à expliquer :

« Tout le monde est à cran en ce moment. Je m’excuse vraiment. Je… Je veux vraiment retrouver notre élève qui a disparue et parfois je ne sais plus vraim-… »

Puis, comme un puzzle qui en se formant permet de lentement discerner l’image finale, Shun eut l’idée.
Pas une idée parmi d’autres. Non. L’idée du siècle.

Oubliant toute règle de politesse et avalant d’un seul coup une tasse de thé glacé, il se mordilla légèrement la lèvre inférieure – signe de son excitation intérieure- et s’adressa à Nabeshima, les yeux brillants :

« Vous devez m’aider. »

Il s’assit brutalement sur une chaise et continua :

« Vous êtes avocat. Et… vous connaissez tout le monde ici ! Vous pouvez vous allier à notre recherche, on serait sûr d’avoir des résultats ! »

Sans prendre le temps de laisser Nabeshima répondre, il s’exclama :

« Bien sûr vous serez payé ! Toutes vos honoraires, toutes vos… enfin tout ce que vous voulez ! Vous choisirez le montant. »

Yukimura avait des économies dans son compte en banque, qu’il comptait réserver à l’achat d’une maison à la campagne durant ses vieux jours.
Mais comment pourrait-il jamais se détendre à la campagne si une de ses élèves était restée disparue au fin fond d’une île maudite ?


L’agitation de Yukimura qui pensait avoir trouvé l’idée géniale retomba légèrement en réalisant qu’il avait littéralement violenté l’avocat, ce qui n’allait pas forcément donner à ce dernier l’envie de coopérer dans ses affaires.

Il lui fallait l’argument fatal, l’argument qui réduirait à néant toutes les oppositions de Nabeshima.

Un sourire se dessina lentement sur les lèvres du professeur. Il avait trouvé.

Il reprit d’une voix claire et forte :

« J’ai une tante qui travaille dans un grand journal de la capitale. Si vous nous aidez, si vous vous associez à notre cause, ce sera l’archipel entier qui connaîtra votre nom. ‘Nabeshima-sensei, le sauveur d’enfant’. »

Yukimura en aurait applaudit lui-même.


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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeMer 6 Avr - 12:19

Sa photo avait donc été envoyée dans un proche commissariat ? Génial … Cela faisait peu de temps qu’il était arrivé sur l’île et un inconnu envoyait un portrait de lui à la police. Ces derniers devaient se demander pourquoi ils avaient reçu une photo de lui. En espérant que cette histoire ne se répandrait pas trop au bureau, Seitarô continua de fixer le professeur avec un regard soupçonneux.
Au moins, il eut l’intelligence d’esprit de supprimer directement le cliché de son téléphone, sans quoi Nabeshima n’aurait pas hésité à l’attaquer en justice. Et il avait de quoi faire, entre les menaces, l’accusation à tort et l’envoi de sa photo à la police sans même savoir qui il était … Bref.
Puis l’homme se leva et se dirigea vers un évier. Il revint un peu après avec deux tasses de ce qui se révéla être du thé, au vu de l’aspect du liquide. Sans sourire, l’avocat se saisit de celle qu’il lui tendait et en but une ou deux gorgées. Il était un peu amer, mais désaltérant.
Puis il se présenta brièvement comme étant Yukimura Shun, professeur de civilisation à Tokyo.

« Hajimemashite. Je suis Nabeshima Seitarô, ex avocat à Tokyo, avocat à Naha. »

C’était plus par politesse que par réelle envie de discuter que le jeune homme s’était présenté. Puis le dénommé Yukimura reprit aussitôt la parole pour s’excuser de son attitude, prétextant que tout le monde était à cran par ici. Nabeshima pouvait comprendre, mais ce n’était pas non plus une raison pour sauter à la gorge du premier venu ! Il fallait savoir faire preuve d’un minimum de tact, et pour le coup, ce n’avait pas été le cas. Mais Seitarô ne comptait pas bavasser des heures à ce sujet, autant le laisser parler et quand il se lasserait, il le laisserait partir.
Mais il se stoppa net dans sa phrase et son regard s’éclaira comme s’il avait eu soudainement une brillante idée. Seitarô fronça les sourcils, qu’est ce qui lui était encore passé par la tête à celui-là ?

« Vous devez m’aider. Vous êtes avocat. Et… vous connaissez tout le monde ici ! Vous pouvez vous allier à notre recherche, on serait sûr d’avoir des résultats ! »

Cette phrase résonna en écho dans l’esprit du jeune avocat. D’un côté, ce qu’il venait de dire n’était pas faux, enfin, quand il disait qu’il connaissait tout le monde, c’était un peu exagéré, il côtoyait vite fait quelques habitants mais cela ne restait que de la politesse entre voisins. Il n’était pas encore très bien intégré au village et comme il débarquait de Tokyo, les habitants restaient encore méfiants envers lui, surtout qu’ils n’avaient pas l’air d’apprécier les gens exerçant des professions liées à la justice et la sécurité, comme s’ils vivaient dans leur bulle. Et autant dire qu’en tant qu’avocat, il était mal vu. Il évitait donc de dire quel métier il exerçait devant les autres villageois.
Puis Yukimura lui raconta qu’il serait payé, et parla d’honoraires et tout. Au moins, voilà quelqu’un de renseigné.
Mais Seitarô hésitait. Il ne tenait pas vraiment à se mêler des affaires de ces élèves, et courir le risque de se mettre les villageois à dos. Après tout, eux, une fois qu’ils auraient retrouvé la fille disparue, ils repartiraient tranquillement sur leur archipel mais lui avait décidé de finir sa vie ici, alors s’il se mettait les habitants à dos car ils n’avaient pas l’air d’apprécier ces touristes, il n’arriverait jamais à s’intégrer et l’idée ne lui plaisait guère. Mais d’un autre côté, que valait son petit confort personnel à côté d’une vie humaine en danger ? Mais en tant qu’avocat, il ne pouvait pas faire grand-chose, à part peut-être épier les dossiers de suspects potentiels en s’alliant avec la police. Il fallait qu’il y réfléchisse.

« Je … Laissez-moi y réfléchir. »

Mais apparemment, le professeur avait encore de la suite dans les idées car il reprit son inspiration pour parler. Ce qu’il lui dit valut à Seitarô d’arquer un sourcil. Qu’est-ce qu’il allait chercher là ? Un journal, et puis quoi encore ? En plus, qui lui disait que son histoire était vraie ? De toute manière le jeune avocat ne cherchait pas de quelconque renommée.

« Vous croyez vraiment que vous pouvez m’appâter avec une promesse de réputation ? Je n’ai pas besoin d’être moussé par les journalistes avides de rumeurs vraies ou fausses, à mon sujet, pour me faire connaître. Il me suffit de faire mon travail correctement. »

Alors comme ça ce type faisait partie de ces gens matérialistes et avides de la popularité via les médias. Décidément, il aurait beaucoup de mal à remonter dans l’estime de Nabeshima à ce rythme là.
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeLun 11 Avr - 22:24

La situation fantaisiste dans laquelle Yukimura s’était fourré s’était transformée en la solution parfaite pour retrouver son élève disparue.

Shun avança que Nabeshima-sensei serait bien sûr payé comme il se doit, et cette déclaration fit visiblement son effet sur l’avocat, qui répondit qu’il devait prendre le temps d’y réfléchir.

« Y réfléchir » n’était pas une réponse suffisante pour le jeune professeur de civilisation, qui chercha un autre argument pour convaincre une bonne fois pour toute son interlocuteur.

Puis lui vint l’idée de génie. L’idée du siècle.

Il avait une tante qui travaillait à la rédaction du « Tôkyô Shinbun », un des journaux avec le plus gros tirage de la capitale.
Ils cherchaient toujours des nouvelles fraîches et intéressantes au journal, et bien sûr Nabeshima n’allait pas passer à côté d’un boost de popularité.

Cette dernière idée fut mise à mal par la réponse de l’avocat :

« Vous croyez vraiment que vous pouvez m’appâter avec une promesse de réputation ? Je n’ai pas besoin d’être moussé par les journalistes avides de rumeurs vraies ou fausses, à mon sujet, pour me faire connaître. Il me suffit de faire mon travail correctement. »

Si Shun n’avait pas arbitrairement attaqué Nabeshima, il aurait traité ce dernier de personne très très bizarre.

Un avocat qui refuse de la publicité ?

Shun repensa à la situation de Nabeshima. Il vivait dans un minuscule village, avec des affaires qui ne devaient pas dépasser le nombre de dix ou onze.
Comment pouvait-il renoncer à une notoriété qui lui apporterait, non seulement une vraie source de gagne-pain, mais également une image positive de la part des médias ?

A moins que Nabeshima ne soit pas intéressé par le fait de gagner sa vie, et préfère se laisser mourir à petit feu sur une île quasi-déserte.
Nabeshima serait-il… suicidaire ?

Shun hocha de la tête, compatissant avec la douleur de l’avocat.

« Je… je comprends bien que cela ne doit pas être facile tous les jours. Mais il faut vous accrocher, essayer de vous créer des centres d’intérêts. Faites-vous une liste des gens qui vous regretterons, par exemple. »

Yukimura, malgré son émotion devant la douleur apparente de son interlocuteur, essaya de continuer son argumentation en faveur de son élève.

« Kanna, notre jeune élève, est une petite fille sans défense. Elle n’a personne sur qui compter, toute seule aux prises d’un pauvre fou. Avant de partir, avant de renoncer, faites un beau geste envers Kanna qui a toute la vie devant elle. »

Yukimura se doutait bien qu’un suicidaire ne verrait peut-être pas la beauté présente dans la jeunesse, avec toutes ces possibilités, toute cette liberté. Mais il comptait sur l’humanité de Nabeshima.
Après tout ce dernier était devenu avocat, il devait bien aimer ses contemporains !
Yukimura ne croyait pas en ces stéréotypes qui présentaient les avocats comme des diables incarnés, qui ne souhaitaient que le malheur de ceux qu’ils rencontraient.

Si Nabeshima avait été plein de haine, il aurait eu un comportement tout à fait différent envers Yukimura, lorsque ce dernier avait mal interprété la souffrance d’un suicidaire pour la folie d’un psychopathe.
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitimeLun 11 Avr - 23:21

Seitarô laissa échapper un soupir agacé et ne chercha même pas à le dissimuler. Il était épuisé, il mourrait d’envie de rentrer chez lui, et même le thé froid que lui avait donné Yukimura un peu plus tôt ne l’avait pas revigoré. Quand il pensait à la pile de travail qui l’attendait en rentrant, il était déjà déprimé. Mais ce professeur semblait décidé à rester avec lui jusqu’à le convaincre de participer à l’enquête concernant la jeune fille qui avait été kidnappée. Il était drôlement tenace, ce type ! A sa place, si Sei avait agressé sans justification un innocent, il aurait attendu quelques jours avant de venir lui quémander une faveur, mais ce n’était que l’humble avis du jeune avocat.
Dans ce genre de moments, le nippon faisait preuve d’une sacrée maturité qui lui donnait dix ans de plus. Ce Yukimura était sans doute bien plus âgé que lui, au vu de ses traits durs et virils d’homme d’âge mûr, et Seitarô était encore un jeune homme, du haut de ses vingt-deux ans. Et pourtant, lorsqu’il revêtait sa peau d’avocat, personne ne soupçonnait son âge et on lui donnait aisément vingt-huit ans, voire plus. Et cela ne le dérangeait pas car il ne se voyait pas comme les gens de son âge qui sortaient en boîte ou traînaient en bande jusqu’à pas d’heure. Lui, il avait grandi très –trop-vite et il lui arrivait de le regretter. Mais pas dans ce genre de moments, s’il avait encore l’âme d’un adolescent, ce Yukimura l’aurait beaucoup moins pris au sérieux.

En attendant, il avait essayé de l’appâter avec une histoire de médias, proposition que Nabeshima bengoshi (avocat) avait refusé immédiatement. Lui et les médias cela faisait deux, lorsqu’il travaillait à Tokyo il était constamment assailli par les journalistes, intrigués par la justesse de ses affaires alors qu’il sortait tout juste de l’université. Les parents de Seitarô lui avait toujours enseigné la sagesse et la droiture. De ce fait il avait rapidement développé ce sens de la justice aigu, surtout que lorsqu’il regardait les informations il trouvait que parfois cette dernière faisait mal son travail. Il avait donc pris le relais, tout compte fait.
Mais sincèrement, sa réputation lui avait nui parce qu’il avait sans cesse du travail supplémentaire, et pas une seule minute à lui. C’était peut-être aussi pour cela que sa femme l’avait quitté …

« Je… je comprends bien que cela ne doit pas être facile tous les jours. Mais il faut vous accrocher, essayer de vous créer des centres d’intérêts. Faites-vous une liste des gens qui vous regretterons, par exemple. »

De quoi ? Pourquoi parlait-il soudainement de regrets ? On aurait sérieusement dit qu’il parlait à un condamné à mort … Mais Seitarô avait déjà compris que Yukimura était un peu illuminé, et il devait avoir des façons de s’exprimer propres à lui. Mais pendant un instant, le jeune avocat aurait parié que son vis-à-vis le prenait pour un suicidaire. Ridicule.
Il voulut répliquer, mais le professeur avait déjà repris la parole. Sei’ referma donc la bouche, un peu comme un poisson qui avait cherché de l’air à la surface et replongeait dans les eaux profondes.
Yukimura parla de la fameuse Kanna, décrivant sa situation précaire. Mais dans sa tirade, un seul passage attira l’attention de Nabeshima bengoshi : « Avant de partir, avant de renoncer ». Voilà qu’il recommençait avec ses histoires de regrets et de départ ! Sceptique, Seitarô fixa son interlocuteur d’un air méfiant et dit, sur la défensive :

« Attendez une seconde … Je peux savoir où pensez que je vais partir ? »

Non parce que là il y avait tout de même anguille sous roche, Sei’ était carrément perplexe. Les bras croisés sur son torse pas très musclé, il ne quittait pas l’enseignant des yeux. Jusqu’à quand allait durer cette petite conversation, il se le demandait. Il était impatient qu’on en finisse.

« Quant à votre élève, je comprends votre désarroi, mais comme je vous l’ai dit, je vais y réfléchir. »

Cette proposition le perturbait. Il était réellement embêté, entre d’un côté risquer de s’attirer les foudres de ses voisins pour pas mal de temps, et laisser une innocente se faire peut-être tuer … En théorie le choix devrait être vite fait, mais en tant qu’avocat il se révélait être un peu impuissant, non ? Il ne savait pas trop de quelle manière précise il pourrait aider.

« Qu’attendez-vous de moi exactement ? »
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MessageSujet: Re: Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Yabai-Yabai-Yabai [pv Seitaro] Icon_minitime

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